Ville de Kinshasa : Gestion calamiteuse des aires de jeu pour enfants.

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Dire une chose et vouloir son contraire est l’apanage de nos dirigeants. Alors que le mois de juin tire à sa fin, avec une longue période des vacances, nos bourgmestres, en accord avec les politiciens volages, ou véreux, c’est vice-versa, ont spolié les espaces de jeu de nos enfants, pour en faire des lieux de réjouissances du genre kermesses, Kuzu et autres. Presque tous les terrains de football deviennent des lupanars la nuit, et il n’est inévident que les enfants, en venant s’entraîner pendant la journée, y trouve moult quantités de condoms anglais.

Les conséquences de ces actes regrettables sont nombreuses : n’ayant pas assez d’espace pour jouer au football, basketball, volley-ball…etc, les enfants risquent de se tourner vers des « sports peu recommandables », qui se manifestent sous forme de délinquance, débauche, ivrognerie …

Durant donc toute la période de vacances (de juillet à août), les activités sportives des jeunes seront assurément mises en berne. Même les petites compétitions entre quartiers, qui sont d’ailleurs déjà en voie de disparition, n’auront pas lieu. 

Demain, le pays aura encore besoin des sportifs de la diaspora, dont la plupart d’entre eux seraient des binationaux, alors que la nationalité congolaise est une et indivisible.

Les jeunes qui sont sur place, délaissés, pour ne pas dire laissés pour compte, vont tout simplement devenir des « Mozart assassiné ».  Sans peut-être le vouloir, ni le savoir, l’État congolaise favorise, d’une manière implicite ou explicite, le banditisme urbain, notamment le phénomène Kuluna, en étouffant toutes ces dispositions physiques des enfants qui se retrouvent aujourd’hui sans espaces de jeu adéquats, le peu d’endroits y réservés ayant été affectés aux affaires de beuverie et de diverses licences.

La gestion des espaces de jeu dans une ville comme Kinshasa est transversale. À mon humble avis, elle dépasse de loin les compétences d’un quelconque bourgmestre, ou de quelques députés, les ministres sectoriels doivent aussi se mettre dans le bain. (Ministères de Sports & Loisirs, de la Jeunesse, du Genre – Familles & Enfants, Infrastructures, de la Sécurité intérieure, etc.).

Faisons de notre jeunesse une vraie priorité, au lieu d’en faire des dindons de la farce de nos discours démagogiques et politiciens, pourquoi pas des hordes de vitupérateurs « à la machette facile » !

Désiré EBAKA LOMPOMBI/ Analyste indépendant

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