Soirée littérature BOOKUTANI : «L’implacable Kinshasa », de Marc Kanyinda, rafle le Prix Emilie-Flore Faignond, édition 2024 (PEFF24).

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L’ambassadeur de l’Union Européenne, Nicolas Martinez, le gagnant du grand prix, Marc Kanyinda et Sylvie Tshibassu

Après l’édition spéciale en 2021 (PEFF21), qui a récompensé l’activisme littéraire de la lauréate Soraya Odia Lukusa, et la deuxième édition en 2022 (PEFF22), remportée, elle, par Elvis Ntambua Mampuele, pour son premier roman titré Makila, publié en auto-édition, réédité depuis peu, le Collectif Bookutani a organisé avec maestria  la troisième édition du Prix Émilie-Flore Faignond (PEFF24), qui a généralement lieu chaque deux ans. 

Si à Bruxelles, cette cérémonie avait eu lieu le 6 octobre 2024 dans la Salle des mariages de l’hôtel de Ville de la Commune de St Gilles, dans la capitale congolaise, cette soirée de remise de prix s’était déroulée le même jour à la même heure, en tenant compte du décalage horaire, au « Restaurant Le Jecolia », œuvre de Mme Carole Bajana, à Kinshasa-Gombe. 

Le podium du PEFF24

Le premier prix de cette troisième édition a été concédé à Marc Kanyinda, pour son recueil de nouvelles titré « l’implacable Kinshasa ». Il sied ici de signaler que cet ouvrage avait précédemment reçu le Prix Makomi. Ainsi, les 12 nouvelles écrites par ce virtuose de l’écriture, dont notamment  « Article 15 », « Cette parcelle n’est pas à vendre », « Les moustiques et punaises de Kin », « Les retrouvailles », « Stade suprême de la jalousie », « Tracasserie policière et tant d’autres, qui décrivent le quotidien de la vie kinoise, avaient au finish, après un débat serré, rencontré l’assentiment du « Comité de Lecture ».

Le lauréat Marc Kanyinda ovationné par l’assistance

Ledit comité de lecture  avait en son sein quelques figures de proue du monde litteraire congolais de Kinshasa et de la diaspora congolaise, ou autres amoureux des belles-lettres, comme Sylvie Tshibassu Zamundu, Betty Mweya T’olande, Elodie Ngalaka, Jean-Paul Brigode ILOPI Bokanga,  Antoine E. Mulenda, Martine Bourgeois, Fabienne Zutterman, Aurélie Mboti, Dorothée Delerue, connue également sous le nom de Moko, Elvis Ntambua Mampuele, Amena Shako Djunga et Alfoncine Nyélénga Bouya. 

En guise de récompense, l’auteur de l’ouvrage primé avait reçu un certificat, un chèque et un trophée de la main de Mme Emilie–Flore Faignond, la marraine de ce prix littéraire, venue spécialement de la Belgique à Kinshasa pour ce grand évènement. Selon cette dernière, se retrouver en RDC était l’une de ses ferventes prières que le Seigneur Tout Puissant a exaucée. Cette grande littératrice avait en effet dit avoir trouvé, grâce à son arrivée dans la capitale congolaise, une opportunité en or pour encourager les jeunes écrivains dans leurs efforts de créativité littéraire, afin qu’ils ne puissent pas lâcher prise. 

La marraine du prix Emilie-Flore Faignond félicite et encourage les jeunes écrivains

Dans un autre registre, l’attribution du titre d’ambassadeur littéraire à Christian Gombo Tomokwabini, pour sa promotion de la littérature congolaise et son soutien aux écrivains de son pays, a suscité beaucoup d’enthousiasme. Avec le deuxième prix remis à son livre intitulé le « Carnet de Christian Gombo »,  publié sous son pseudonyme de Sheva, il a été reconnu à ce jeune écrivain et éditeur le fait d’avoir une approche particulière et originale de la langue de Molière. 

Christian Gombo et Sylvie Tshibassu

Le troisième gagnant n’a été autre que Kom Kum, l’auteur du palpitant roman « Usalama ».

Kom kum


Finalement, ce sont Marc Kanyinda, Christian Gombo et Kom Kum qui ont constitué le tiercé gagnant, en qualité de premier, deuxième et troisième récipiendaires.

Quant au prix « Coup de cœur Bookutani/RDC », il a été remporté ex aequo par les deux néophytes, en l’occurrence Kom Kum, pour son roman Usalama et Joyeux Ngoma, pour son recueil de nouvelles « Le Silence de l’âme ».

Sylvie Tshibassu s’adressant aux nominés

Bookutani côté Bruxelles….

Salle de l’Europe, attenant à la salle des mariages, pour le cocktail. De gauche à droite: Elodie Ngalaka, Martine Bourgeois Dantas Pereira, cofondatrice Bookutani, Cathy de Staercke et son époux José Mabita Ma Montigiya, chroniqueur littéraire, Inès, petite-fille de Mme Emilie-Flore Faignond et Martine Emungu cofondatrice de Bookutani.

Que d’émotions ressenties le dimanche 6 octobre 2024 lors de la cérémonie de proclamation du PEFF24. Tant à Bruxelles qu’à Kinshasa, la troisième édition du Prix Emilie-Flore Faignond a vécu et nous sommes déjà impatients et fébriles de nous mettre à l’œuvre pour l’édition 2026 ! Je me permets de dire que le pari a été tenu. Nous avons, comme le veut notre objectif premier, mis en lumière la littérature congolaise et ses jeunes écrivains. 

A Kinshasa comme à Bruxelles, avec aux commandes Mme Sylvie Tshibassu Zamundu, responsable Bookutani-Rdc,  il n’y a pas photo, ce fut un grand succès de part et d’autre. Quel bonheur! Quelle satisfaction ! Nous n’aurions, je le pense, jamais imaginé qu’en si peu de temps, notre collectif littéraire BOOKUTANI puisse prendre autant d’ampleur ! Cher public, merci. Chers membres du Comité de lecture, merci. Chers membres du Comité d’organisation, merci. Chères Cofondatrices, merci, avait d’emblée affirmé Mme Elodie Ngalaka, la responsable du Prix Émilie Flore Faignond.

Discours d’ouverture de la cérémonie du PEFF24 par sa Responsable Elodie Ngalaka. Bruxelles, le dimanche 6 octobre. Salle des mariages, Hôtel de ville de la commune de Saint-Gilles.

Les raisons d’être du PEFF

Sylvie Tshibassu, responsable de Bookutani RDC et Emilie-Flore Faignond, marraine du prix

En remettant ces prix aux jeunes littérateurs congolais, le collectif Bookutani poursuit plusieurs objectifs, à savoir :

– mettre la lumière sur la littérature congolaise, 

– favoriser sa transmission et son évolution, 

– et la faire mieux connaitre, non seulement à sa diaspora belge, mais également à toutes les générations de lecteurs à travers l’Afrique et le monde.

Ainsi, par ses différentes prestations, le collectif littéraire Bookutani ambitionne de faire connaitre les auteurs congolais d’abord  aux congolais eux-mêmes et ensuite aux autres peuples. Faire comprendre aux compatriotes de Patrice Emery Lumumba, ou d’Étienne Tshisekedi Wa Mulumba, qu’en dépit de leurs divergences et opinions politiques, religieuses ou autres, l’union fait la force, est une de grandes batailles de Bookutani. A en croire Mme Sylvie Tshibassu Zamundu, la responsable Bookutani/RDC, les soirées ou activités Bookutani sont une vraie occasion de découvrir « le livre congolais, écrit par les congolais ». Book comme livre, kutani comme rencontre, ce collectif littéraire est un grand carrefour du livre, qui devient de plus en plus incontournable dans l’espace littéraire congolais. 

Dans nos prochaines livraisons, nous mettrons à la disposition du public une recension de chacun des huit livres nominés, pour lui donner un aperçu général de leur substrat. Par ailleurs, nous apprenons des responsables de la plateforme littéraire Bookutani que les démarches seront faites auprès des autorités publiques congolaises pour leur demander de booster les prestations de ces jeunes talents littéraires. En attendant, rendez-vous est pris dans deux ans, pour la quatrième édition du Prix Littéraire Émilie-Flore Faignond !

   ✍ La Rédaction 

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