La rupture est vraiment consommée entre Albert Mukulubundu Muke, l’ancien porte-parole et chargé des relations extérieures de « Nouvel Élan », avec le premier ministre honoraire congolais Adolphe Mozito Mfumutshi, l’autorité morale du parti précité ! Cette annonce a été faite le vendredi 25 octobre 2024 à Dakar au Sénégal, où ce jeune turc a participé à la 1ère Conférence Internationale sur le Panafricanisme.
Interrogé à ce sujet, le « Jean-Luc Mélenchon » congolais a mis son départ et celui des plusieurs autres membres de leur ancienne organisation sur le compte de profondes divergences politiques.
Selon lui, plusieurs autres personnalités politiques représentant l’aile dure et révolutionnaire de Nouvel An ont également bouclé leurs valises pour rejoindre le Front Démocratique Africain, le nouveau label politique sous lequel les dissidents de Nouvel Elan comptent dorénavant évoluer. Quant à M. Eva Lumanisha et au Dr Franck Mayengo Kulonda, respectivement secrétaire national chargé des affaires électorales et secrétaire national chargé des affaires sociales et humanitaires du Nouvel An, ils auraient également pris l’option de quitter ce navire qui prend eau de toutes parts, sans néanmoins affirmer, ni infirmer, leur adhésion à la nouvelle mouvance politique panafricaniste et révolutionnaire née récemment à Dakar.

Dans un discours percutant, prononcé du haut de la tribune de la Conférence Internationale de Dakar, l’ancien porte-parole et chargé des relations extérieures du parti cher à l’ancien n°2 du Palu d’Antoine Gizenga « a demandé aux différentes organisations politiques venues des quatre continents de condamner l’agression Rwandaise et Ougandaise en République démocratique du Congo, laquelle agression a déjà occasionné plus de 10 millions des morts, sans compter le pillage des ressources minières et naturelles de la RDC, qui a fait du Rwanda de Paul Kagame une vraie caverne d’Ali baba. Il faut ajouter à ce bilan assez macabre plus de 7 millions de déplacés de guerre, ainsi que presqu’autant de femmes et de filles violées ». De ce fait, une minute de silence a été observée en mémoire des victimes de cette agression barbare.
A l’occasion, le représentant du Front Démocratique Africain a annoncé sa véhémente opposition contre l’initiative du président congolais Félix Tshisekedi de vouloir procéder, tel qu’annoncée dernièrement à Kisangani, au remaniement, voire au changement, de la loi fondamentale congolaise.
Pour lui, le Front Démocratique Africain a choisi le Sénégal pour prononcer son premier discours devant les délégations venues, non seulement de l’Afrique, mais aussi d’autres continents, eu égard au fait que ce pays constitue actuellement, d’après lui, un modèle de démocratie en Afrique. En outre, sa jeunesse idéologiquement éveillée a su montrer le bel exemple que toute l’Afrique devra suivre, celui d’avoir fait, lors de dernières élections présidentielles, un choix politique qui conforte les élans panafricains du nouveau pouvoir sénégalais, dans sa lutte pour sortir le continent cher à Cheikh Anta Diop de l’ostracisme impérialiste.
Enfin, il a fini son lais par solliciter le soutien du peuple sénégalais, en particulier, africain en général, à la lutte que mène le peuple Congolais contre les agressions extérieures, orchestrées par les puissances étrangères, via leurs caporaux rwandais et ougandais, dans le but de faire main basse sur les énormes ressources naturelles et minières de la RDC. Et de finir par rappeler à la mémoire collective la célèbre sentence de Frantz Fanon : L’Afrique a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Congo.
Mettant en garde ses homologues de différentes nationalités présents à la 1ere Conférence Internationale sur le Panafricanisme, Albert Mukulubundu Muke a martelé sur le fait que l’absence d’une bonne démocratie au Congo risque de faire sombrer tout le berceau de l’humanité. Après ce discours retentissant, le public dakarois a fait un standing ovation à ce jeune tribun venu du pays de Patrice Emery Lumumba, pourquoi pas de Pierre Mulele, dont il se dit être un d’authentiques épigones.
La Rédaction.