Guy Bao Ebamu explique aux congolais les vraies raisons des coups de gueule de Kagame

Politique
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L’accord de paix signé à Washington le 27 juin dernier, sous l’égide de Donald Trump, le président américain, entre le gouvernement congolais et celui rwandais, continue à créer divers soubresauts dans le milieu politique national et international. En effet, quand le camp du pouvoir de Kinshasa crie à la victoire, et à la cessation des combats à l’Est de la RDC, les sceptiques pensent plutôt au bradage des ressources naturelles et minières, ainsi qu’à celui de la souveraineté nationale congolaise.

Dans sa récente lettre ouverte à Mme Thérèse Kayikwamba Wagner, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Me Thomas Luhaka, l’ancien ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire sous le régime de Joseph Kabila Kabange, précédemment Président de la Chambre Basse de l’Assemblée Nationale et ancien Secrétaire Général du MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo, a émis quelques critiques sévères vis-à-vis du régime Tshisekedi.

Le camarade Guy Bao Ebamu, cadre de l’UDPS, avec l’honorable Augustin Kabuya, le secrétaire général du parti cher à feu Dr Etienne Tshisekedi d’heureuse mémoire.

Ce coup de bélier a fait sortir Augustin Kabuya, l’imprévisible Secrétaire Général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), de ses gonds, au point de le pousser à dire d’une manière impromptue : Qu’est-ce qu’un gendre de maman Sifa Kabila peut raconter de valable sur le pouvoir de Félix Tshisekedi ? C’était là une façon pour l’homme fort de l’UDPS de dénoncer les accointances matrimoniales et idéologiques de Thomas Luhaka avec le président Joseph Kabila Kabange, dont la présence à Goma et à Bukavu, à côté de Corneille Nangaa et des rebelles du M23-AFC, serait vue comme une collusion avec ce groupe va-t-en-guerre, qui décime les populations congolaises à l’est de ce beau et vaste pays, aux richesses incommensurables.

Dans cette osmose pleine d’amalgames et de dichotomies, une voix sereine s’etait élévée pour expliquer aux congolais lambdas les vrais enjeux de cet accord de paix, et le pourquoi du comment de subites démangeaisons oratoires notées dans le chef du despote rwandais. Il s’agit bien entendu de celle de Guy Bao Ebamu, l’ancien Secrétaire National en charge de la Jeunesse, Mobilisation et Organisation de l’UDPS, designé comme Secrétaire Général par les organes de son parti habilités à le faire, après l’élection de Kabund-A-Kabund comme un des vice-présidents du bureau de l’Assemblée Nationale.
L’on se souvient également que ce grand combattant de l’UDPS, qui a grandi sous l’autorité idéologique du Dr Étienne Tshisikedi Wa Mulumba d’heureuse mémoire, avait été au mois de mars 2018 le seul challenger de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour la course au fauteuil présidentiel de l’UDPS, laissé vacant par le défunt sphinx de Limete. Quoique battu par un score que d’aucuns avaient qualifié de stalinien par l’actuel chef de l’État congolais lors des élections organisées par le Congrès de l’UDPS/Tshisekedi, ce grand cadre du parti laissé par le lider maximo, continue à servir fidèlement son organisation politique, à travers un travail de sensibilisation politique de proximité tous azimuts.

D’après lui, l’objectif principal de Paul Kagame, dans sa volonté de pérennisation de la guerre à l’est de la RDC, serait tout simplement la prédation des ressources naturelles et minières de la RDC. C’est pourquoi l’imminence de l’avènement de la paix proposée par le recent accord de Washington entrave profondément ses velléités de vol et de pillage des richesses naturelles et minières congolaises. Selon lui, contrairement aux points de vue des analyses de mauvais aloi, ce traité a été plus bénéfique à la RDC qu’au Rwanda. Car, sans la guerre, la stratégie dévastatrice de Kagame ne fonctionnera jamais ! Pour lui, tout accord, qui met les instincts guerroyeurs de cet autocrate au réfrigérateur, ne lui sera jamais agréable. Car, celui-ci profite de la perturbation sécuritaire à l’est de la RDC, pour accomplir sa sale besogne. Ainsi, ses tergiversations au sujet de l’accord de Washington sont révélatrices de son état d’esprit actuel. Déjà, conscient que la fin de la guerre équivaut à celle du pillage et de son règne politique, Paul Kagame avait refusé de signer l’accord de Luanda, qui militait également en faveur de la fin des affrontements militaires.

Le grand combattant Guy Bao Ebamu, répondant aux questions des journalistes.

D’après Guy Ebamu, quand Félix Tshikesedi avait commencé son premier mandat présidentiel, il avait réuni tous les dirigeants de neuf pays limitrophes à la RDC, pour leur proposer en priorité un partenariat win-win, en vue de l’exploitation conjointe des richesses de son pays, afin justement d’éviter des convoitises initules. Au départ, le président rwandais avait fait semblant d’agréer cette proposition, mais au fil du temps, habitué au vol et au pillage, il va en 2022 réveiller le M23, pour continuer à perpétrer ses effractions en RDC, via les bruits de bottes et de canons.

Trois semaines avant la signature de l’accord de Washington, il avait sans vergogne affirmé, lors d’une interview, en présence du président sud-africain Ramaphosa, qu’à l’allure où allaient les choses, il ne voyait pas comment ce processus allait aboutir. Il en était de même de l’accord de Naìrobi. Si l’accord de Washington était plus avantageux pour le Rwanda que pour le Congo, comme le prétendent certains ergoteurs, pourquoi Kagame tergiverserait-il autant ?

Selon l’analyste du parti présidentiel, pour la survivance dudit accord, on devrait compter sur la bonne volonté des médiateurs, qui peuvent eux seuls imposer sa pérennité et son applicabilité. Car il sied de savoir que ce sont des sociétés multinationales qui encouragent les velléités guerrières de Paul Kagame. Ces entreprises recéleuses permettent à ce grand malfrat de piller les richesses minières et ressources naturelles congolaises pour les avoir à vil prix. Et pendant les 18 ans ayant précédé le Régime Tshisekedi, qui a tenu, lui, à mettre un holà à cette prédation, Paul Kagame avait réalisé cette sale besogne avec acuité.

Avec l’accord de Washington, Kagame cesse donc d’être le passage obligé de ceux qui veulent avoir accès aux ressources minières et naturelles du grand Kivu. Cette cassure de privilèges, puisque ne rencontrant pas son assentiment, le met terriblement en rogne ! Avec l’implication personnelle du président américain Donald Trump, du gouvernement américain et de tant d’autres partenaires comme l’Union Africaine et l’Union européenne, pour ramener la paix à l’est de la RDC, le mythomane de Kigali a été réduit à sa plus simple expression. Et s’il persiste à trépigner, et à vouloir résister aux injonctions des puissances mondiales, ainsi qu’aux intérêts du peuple congolais, il court le risque de subir le même sort que le rebelle angolais de l’UNITA Jonas Savimbi, avait sans coup férir attesté le cadre de l’UDPS.

Le grand cadre de l’UDPS, Guy Bao Ebamu, que d’aucuns appellent le « Fils idéologique d’Étienne Tshisekedi », lors d’un entretien avec la base.

Quand Kagame dit que Félix Tshisekedi est à la tête de la RDC par défi, sans avoir gagné les élections, il faut commencer par constater que lui-même n’a jamais, ni organisé les élections, ni les avoir gagnées, dans son pays. Comment se fait-il que Joseph Kabila qui avait son propre dauphin, Emmanuel Shadari, pour ne pas le citer, dans la course présidentielle, puisse remettre l’imperium à son farouche adversaire, avec la bénédiction de son mentor rwandais ? D’après Guy Bao, ce discours démagogique relève de la pure affabulation. Se trompant d’époque, Kagame pense qu’on est toujours dans ce Congo où il pouvait manipuler tout le monde au gré de ses lubies.

Sur le fait que le M23 serait venu de l’Ouganda, et non du Rwanda, Guy Bao Ebamu, en se basant sur les différents rapports ayant mis à nu l’implication directe du gouvernement rwandais dans le recrutement, le financement, la formation, et le déploiement de cette milice rebelle, a balayé du revers de main cette diversion. D’après lui, une de meilleures réalisations de Fatshi-Béton à la tête de la RDC aura été le fait d’arriver à démasquer et à neutraliser « le serial killer des grands lacs » , un assassin qui a tué plus de congolais de l’est de la RDC que les personnes tuées à la première guerre mondiale.

Avant la courageuse action de sape de Félix Tshisekedi, Kagame avait été, après Nelson Mandela, l’homme politique africain le plus encensé par les médias internationaux. Maintenant qu’il a purement et simplement été déboulonné par Fatshi-Béton, le prestige factice de ce grand criminel a été dévalué. Le monde entier a en effet commencé à regarder le patron de « Visit Rwanda » d’une manière méprisante. De manière à pousser ce jusqu’au-boutiste patenté de regretter le fait que 75 % de rapports des organisations internationales l’accablent, lui et le M23, sans même faire allusion aux FDLR.

Quant à la fameuse lettre ouverte de M. Thomas Luhaka, Guy Bao pense que l’UDPS, qui a mis en exergue le débat démocratique en RDC, ne peut pas blâmer le fait qu’un compatriote ait donné son point de vue, même sujet à caution, au sujet de l’accord de Washington. Mais lorsqu’on observe le fond dudit accord, c’est la clause relative au retrait des troupes étrangères qui dérangent les complices, connus et inconnus, de l’engeance pro-Kagame, qui se manifeste sous différentes formes. D’après cet analyste politique, il apparaît notoire que le problème des FDLR est une échappatoire mise en place par Kagame pour ramer à contresens de la volonté de tout le monde de mettre fin à une situation macabre, qui se résume en trois décennies de massacre des populations congolaises au Sud et au Nord Kivu, ainsi qu’en Ituri.
Les FDLR sont où, et combien ? Ils représentent quel danger pour le tyran des mille collines et ses comparses ? Quel jour avons-nous entendu que ces hutu rwandais s’en étaient pris à leurs frères du Rwanda, si ce ne sont que les compatriotes d’Étienne Tshisekedi d’heureuse mémoire qu’on zigouille comme des bêtes de somme ici et là ? Et puis, pendant les 30 ans que l’armée et les mouvements rebelles de Kagame ont installé leurs pénates à l’est de la RDC, pourquoi n’ont-ils pas mis fin à ce pseudo danger, si danger il y avait ! Kagame a contrôlé l’est de la RDC pendant la période de l’AFDL, du RCD, du CNDP, et maintenant du M23, surtout et surtout pendant les 18 ans du régime ayant précédé celui de Tshisekedi, où il a joui de beaucoup de complicité parmi les dirigeants de notre pays, pourquoi n’avait-il pas éradiqué ce fléau ? Au bout du compte, on sait voir que le président rwandais est en train, comme d’hab, d’user de la ruse pour distraire les congolais, qu’il qualifie souvent de « BMW » ( Beer, Music, Women, NDLR). Le problème est clair : Kagame et ses associés ne veulent pas de cet accord, parce qu’il met fin à la guerre et au pillage! Le reste n’est que digressions et diversions, avait tranché le grand cadre de l’UDPS !

Quid alors de la ratification dudit accord par les élus nationaux ? Guy Bao Ebamu a demandé aux députés nationaux patriotes, de toutes les tendances politiques, de ne pas se laisser manipuler par le rusé Kagame, en faisant le relais de son discours déstabilisant, dès lors qu’il s’agit de l’intérêt de la RDC et du peuple congolais. Tout en éludant certains aspects formels, le tribun de l’UDPS avait mordicus affirmé que le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait informé, à travers le président de l’Assemblée Nationale Vital Kamerhe, la chambre basse du parlement congolais de la signature de cet accord salvateur. Chercher à y trouver matières à controverse n’est pas digne de la confiance que le souverain primaire a faite à certains de ses compatriotes, en leur confiant les rênes du pouvoir par voie électorale, avait-il tranché.

Jean-Paul ILOPI Bokanga/Directeur de Rédaction.

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