L’ARAPH, c’est l’Association des Anciens Elèves de l’Institut St Raphaël de Kinshasa-Limete, actuellement Collège Saint Raphaël, une de deux merveilleuses écoles créées par le très célèbre « Tata Raphaël », de son vrai nom : Raphaël de la Kethule de Ryhove. En effet, en sus de cette institution scolaire qui a toujours pignon sur rue moult années après sa création, ce prêtre d’un très grand élan humaniste, dont on disait être issu de la noblesse, ou de la famille royale belge, avait également fondé l’Institut St Joseph (Elikya), une autre grande pépinière de l’intelligentsia kinoise, située dans la commune de la Gombe, à côté de l’église Sainte Anne.
Comme oeuvre du père Raphaël, on parle aussi de l’école primaire St Jean Berckmaens, qui se trouve, elle, à côté de la rivière Kalamu, accollée à l’école de navigation Onatra, non loin du stade Tata Raphaël, qui se trouve également être un ouvrage d’envergure créé à l’époque par le même prélat belge, pour divertir la population kinoise, surtout celle juvénile. Si Saint Jean Berckmaens peut se vanter d’avoir eu parmi ses élèves des célébrités musicales comme Papa Wemba et Lita Bembo, Saint Raphaël a produit, lui, beaucoup de sommités intellectuelles, administratives, économiques, religieuses, culturelles et politiques de la Rd Congo, à l’instar du très célèbre Pascal Sinamoyi, alias Tabu Ley Rochereau, de Boboliko Lokonga, de Bahati Lukwebo, de Stephan Kitutu O’leontwa, du feu Nkobo Makabi, de Laurent Batumona, du feu Abbé Boss, de l’Abbé Mwela, de Nzuka Big Master, de Vincent Kabwa, d’Antoine Mandevo, etc.
Créée il y a plus de deux décennies, l’ARAPH s’est donnée l’ambition de consolider les divers liens d’amitié et de solidarité qu’entretiennent les anciens élèves de cette école mythique, qui a pris comme cri de guerre : « Raphaëlois=Émergence ». En effet, depuis la nuit des temps, cette institution scolaire se positionne comme le vivier de l’élite congolaise, d’abord en tant qu’école moyenne, et ensuite, comme humanités commerciales et administratives, avant de connaître sa diversification actuelle. Cependant, avec l’usure du temps, les décès, les maladies, le chômage, les retraites, bref les difficultés de tout genre, les activités de ce groupe ayant en son sein des cadres supérieurs et cadres d’entreprises privées et étatiques, des grands fonctionnaires de l’état, ainsi que plusieurs opérateurs économiques, culturels et politiques, au départ très actifs dans le sens de solidarité et du réseautage, s’étaient un peu émoussées. Mais grâce à la pugnacité de son président, Christian Ortolani Kasongo Manianga, un cadre de direction de FPI en retraite, entouré des membres comme Désiré Ebaka, un fonctionnaire international retraité, et Raymond Matete, un opérateur économique actif dans le secteur pharmaceutique, Kamba Kamex, un cadre à la DGI, Jean Molangi, un ancien cadre de COHYDRO, voire tant d’autres, la vivacité de la flamme de l’ARAPH avait été sauve, grâce notamment à son interactif groupe WhatsApp .

Une semaine après l’inhumation du défunt Luphy Luzayadio Mbomba à la Nécropole de la Nsele entre Ciel et Terre, une délégation « araphienne » avait fait le samedi 16 novembre 2024 à 16 h 30 acte de compassion, en rendant visite à sa veuve et à ses orphelins.

Prenant la parole en cette circonstance douloureuse, tout en leur assurant que les Raphaëlois resteront toujours attentifs à leur appel, le président Christian Ortolani avait exhorté la veuve et les orphelins du cher disparu à assumer ce triste moment avec courage, sagacité et foi en Dieu. A sa suite, d’autres intervenants comme Désiré Ebaka, Jean Molangi et Kamba Kamex ont eu des mots justes, voire judicieux, pour consoler les membres de la famille éplorée.Le président Christian Kasongo avait alors demandé à Mme Chantal Kimotene, la trésorière ai de l’association, de remettre à la veuve et aux orphelins de leur camarade décédé la contribution de l’Araph, en priant ces derniers de ne pas trop regarder l’épaisseur de l’enveloppe, mais d’y surtout percevoir l’intensité de l’amour que les membres de l’Araph avait eu pour leur défunt mari et père.

Il sied alors de mentionner ici que ladite contribution est le fruit des cotisations provenant d’Anciens Elèves de Saint Raphaël disséminés à travers le pays et le monde. La réponse de la veuve, qui parlait également au nom de sa progéniture, à cette sollicitude renouvelée de l’ARAPH fut celle ci-après : « Grand merci » ! Cette maison, devenue triste à cause de la disparition de son chef et guide, a été, et restera toujours la vôtre. Moi-même et les enfants vous y accueillerons toujours à bras ouverts. Et nous ne manquerons jamais au devoir de recourir à votre obligeance en toutes circonstances, heureuses ou malheureuses.

Après avoir quitté la maison de feu Luphy Luzayadio, la délégation de l’Araph s’était retrouvée dans un restaurant chic de la commune « présidentielle » de Limete, pas très loin de leur ancien Alma mater du savoir, pour un bain de consolation, aux frais du président de l’association. Les mets délicieux et les boissons exquises y servis avaient tellement décontracté l’atmosphère, au point d’amener les délégués de l’ARAPH
à ne pas voir passer le temps. Ce n’était pas qu’après le match Léopards de la RDC contre la Guinée Équatoriale (0-1), que la barque ARAPH avait levé l’ancre, dans une chaleureuse convivialité.
Il convient de noter ici que depuis le deuil du président Luphy, un regain d’intérêt des membres devient visible.
Et de ce fait, dans le cadre du slogan « Aimons-nous vivants », une rencontre de grande envergure est projetée avant mi-décembre, en vue de consolider les possibilités qu’offre le nouveau départ de cette association qui se donne l’ambition d’être un carrefour pour les Raphaëlois. Comme signaux probants de cette renaissance, l’ARAPH vient d’accueillir en son sein deux illustrissimes figures de proue : M. Stéphane Kitutu O’leontwa, célèbre journaliste de la belle époque de l’OZRT, et Directeur Général honoraire de cet office, qui est de la promotion 1961, et Adophe Bakomeka Kelina, de la promotion 1976, ancien cadre de direction de la Gecamines et dirigeant honoraire d’un mining au Katanga, aujourd’hui expert minier agréé, résidant en Afrique du sud et à Lubumbashi. La porte est désormais ouverte pour toutes les générations d’anciens apprenants de l’école prestigieuse ici mise en exergue, pourvu que les postulants puissent être en mesure de faire face aux exigences d’éthique, de responsabilité et de solidarité contenues dans ses textes de base.
Jean paul Ilopi/ Directeur de Rédaction