Un poète est né : Sammy D’elsan Bialu Kalambayi, le nouveau prodige de la poésie révolutionnaire et panafricaniste.

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Une vue de l’ambiance sereine et conviviale qui a régné lors de la réception du comité restreint qui a célébré la venue dans le monde littéraire congolais et francophone du nouveau poète : de g à dr, M. Nzuzi Mavungu, opérateur culturel, le poète Jean-Paul Brigode ILOPI Bokanga, M. Fiston Loombe Iwoku, éditeur de la revue littéraire francophone »Plume Vivante », et le nouvel amant des muses, Sammy D’elsan Bialu Kalambayi.

Le vendredi 21 juin 2024, la toile a été ébranlée par la publication, via le site littéraire francophone « La Plume Vivante » de deux poèmes de Sammy d’Elsan Bialu Kalambayi, qui s’etait manifesté pour la première fois comme poète révolutionnaire et panafricaniste. La parution des pièces poétiques de ce nouvel écrivain sur l’espace littéraire congolais, et  francophone, a a été célébré le même jour par un cercle d’accompagnement restreint dans la Salle Polyvalente Candy Acoustique VIP, sise complexe Whilens à Kinshasa-Matete.

Sammy D’elsan est un écrivain atypique, qui a pendant assez longtemps mis sa passion pour l’écriture en berne, parce que celle-ci entrait en télescopage avec ses diverses occupations professionnelles, ainsi que ses préoccupations syndicales.

Cependant, sa boulimie pour la lecture et l’écriture l’a rattrapé entre les deux âges. 

Conscient qu’il doit léguer à ses contemporains, et à la postérité, les fruits de sa pensée, il s’est alors mis au travail, pour peaufiner sa poétique incandescente, qui met en exergue sa conscience révolutionnaire et panafricaniste, adoubée par un militantisme de longue date en faveur de l’état de droit et du progrès social en RDC, pourquoi pas dans tout le berceau de l’humanité. Trêve donc de commentaires, nous vous laissons juger par vous-même l’artiste dans ces deux œuvres, qui constituent en fait ses prémices poétiques !

 I. Pourquoi es-tu allé à Alger ? 

Au camarade Amilcar Cabral

Pourquoi, es-tu allé à Alger, 

Leader de la révolution bissau-guinéenne ?

Est-ce que c’est là où l’on découvre, 

Cher théoricien anticolonialisme,      

Le sanctuaire des révolutionnaires indépendantistes ? 

Oui, jeunesse militante ! 

Oui, chers jeunes panafricanistes engagés !            

Comme le disait Amilcar Cabral,              

Si les chrétiens vont au Vatican,            

C’est leur terre de prédilection.               

Si les mahometans vont à la Mecque,  

C’est leur terre sainte.                         

Si les kimbanguistes vont à Kamba,          

La Nouvelle Jérusalem, 

C’est leur terre de pèlerinage.                    

Les mouvements de libération africains Vont, eux, par contre à Alger, 

La terre des insoumis !  

Tel que l’avait affirmé Mandela, 

L’Algérie, c’est le pays de la lutte 

Contre le joug colonial !

Et pour les panafricanistes de tout poil, 

Alger est un toit irremplaçable, 

Où ils ont appris la guérilla,          

C’est là où se trouvent les cendres de l’oppression, 

Où l’on retrouve les vestiges des exactions,            

Ainsi que la tombe des conquistadors ! C’est la maternité de la résistance

Contre l’obscurantisme colonial.   

Alger a engendré la lumière pour les opprimés !      

Alger a mis en déroute l’horizon obtus des pieds noirs !         

Alger a été l’auberge des maquisards,      

L’alma mater où coule l’eau laiteuse 

De l’altruisme révolutionnaire !

Alger est synonyme 

De la loyauté et du courage,                        

De ceux qui ont voulu rendre 

Leurs peuples libres et heureux !   

Lieu où s’est levé le rideau de l’illusion

Et de l’instrumentalisation du bonheur,    

Ma belle et douce ville d’Alger,                

Aux nuits pleines de froissements d’étoiles, 

Sanglotent en pleine lune,

Pour célébrer la Révolution africaine ! 

Mais pourquoi Amical Cabral,

Toi qui ne faisait pas fi à la devise 

« Par le peuple et pour le peuple »,

Encensée par l’Algérie et son peuple,

Tu es parti mourir en Guinée Conakry,

Te laissant ainsi piéger par des mains Assassines, à la botte de Salazar ?

Comme l’a dit Ahmed Sekou Touré,

De ta brutale disparition 

A la banlieue de Conakry, 

La main noire du colonisateur 

En est la triste commanditaire.


 II. Laurent Gbagbo, le tombeur de la CPI

Grâce à ton attachement 

Au panafricanisme, 

L’Afrique est toujours debout.

Par ta résilience politique,

Le néocolonialisme a été déconfit.

Par ton éloquence de grand tribun,

Le prestige de la CPI s’est effrité.

Par ta prestance de sage africain, 

La Françafrique a fait banqueroute.

Tu a été le cauchemar 

de leur machin truc judiciaire.

De tes certitudes idéologiques, 

Les africains ont acquis la maturité politique.

Les procédures-labyrinthes de la CPI N’ont pas eu raison de ta ténacité.

Tu t’en est en effet sorti 

Avec de nouvelles perspectives 

Pour une Afrique en marche, 

Qui refuse de courber l’échine,

Pour que l’union des peuples africains 

Fassent la nique à l’impérialisme ! 

En dépit de toutes les calomnies, 

Tu es resté zen dans l’adversité,

Confondant ainsi tes persécuteurs, 

Aux idées loufoques et farfelues.

Par ton silence poli, 

Tu es resté grand devant la médiocrité.

Nonobstant ses flagellations, 

Tu n’as jamais renoncé à ton idéal.

En voulant t’humilier, 

Elle t’a au contraire auréolé, 

Psychologiquement, intellectuellement.

Quoiqu’elle t’ait voué aux gémonies,

Tu es resté altier dans la douleur.

Elle t’a mis dans l’isolement,

Pour te couper de tes militants, 

De tes sympathisants, 

De tes camarades, 

Ses oukases ont renforcé ton aura.

Lorsqu’elle t’a appauvri, 

Tu n’as exprimé aucun ressentiment. 

Au milieu de ses mensonges bleus, 

Tu es resté serein, imperturbable !

Ô Laurent Gbagbo, 

Malgré ta santé décadente, 

En grand battant, en grand combattant 

Tu es sorti vainqueur de cette épreuve.

L’Afrique est restée fière de toi, 

Le grand défenseur de l’état de droit !

Nonobstant ta diabolisation à outrance, 

Ton histoire, que la tyrannie occidentale

Voulait occulter et biaiser,

En t’envoyant comme un malfrat 

au gnouf,

Sera écrite en lettres d’or

Dans les annales des hérauts 

Du panafricanisme : 

C’est donc bien l’histoire 

De ton innocence, 

De ta bonhomie, 

De ton respect de tes prochains,  

De ton refus de compromission, 

De ton dévouement à ta patrie, 

De ton pardon, même aux traîtres,

De ta confiance vis-à-vis de toi-même, 

Qui a fait de toi ce grand leader africain,

Dans qui s’étaient reconnues 

Les populations ivoiriennes, 

Voire africaines.

L’histoire de ton illustre lutte 

Pour la démocratisation de l’Afrique,

Sera écrite par la jeunesse progressiste,

Pour l’indépendance économique 

Des pays du continent noir !

Ton retour victorieux à la terre de tes ancêtres,  

a anéanti le prestige excessif de la CPI, 

et les complexes des peuples africains.

Ton transfert à la cour de la Haye, 

A été un véritable chemin de croix,

pour cette justice internationale factice, 

A double entente !

Le complot ourdi contre toi, 

Par des tireurs de ficelles, 

A désormais éclaté au grand jour !

Leurs insinuations erronées 

Ont été balayées d’un revers de main 

Par le génie de ton conseil à la cour ! 

Ainsi, ta libération a été un instant 

De juste bonheur, 

Ô que dis-je, de juste honneur,

Pour la jeunesse africaine en particulier, Pour le peuple africain en général !  

A travers ces deux poèmes de long souffle, vous savez maintenant vous faire une correcte idée sur la façon dont ce barde panafricaniste compte faire usage de sa plume, pour se manifester dans le monde poétique francophone. 

Quant à nous, nous ne pouvons que souhaiter la bienvenue à ce nouvel amant des muses, qui vient de se faire annoncer tambours battant dans le giron de l’écriture congolaise. Si vous avez aimé sa virtuosité et sa prestance lyriques, retenez alors bien cette appellation bien contrôlée : Sammy D’elsan Bialu Kalambayi !

Par Jean-Paul Brigode ILOPI Bokanga 

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