Mardi ,11 janvier 2017, le Gouverneur Jacques Mbadu lance les travaux de réhabilitation de la ligne électrique haute tension lunga vassa-Moenge. du Nous sommes au village de Moenge, secteur de Patu, dans le territoire de lukula situé à une soixantaine de km de la ville Boma au Kongo central
Le projet de développement des pôles de croissance ouest, PDPC , exécuté par la Cellule d’Exécution des financement en faveur des Etats fragiles, CFEF, coordonnée par Alain Lungungu , va miser sur 12 millions de dollars américain pour la concrétisation de ce travaux . D’après le coordonnateur, PDPC prévoit la mise à disposition des infrastructures de transformation, un réseau de route rurale reliant les zones de production aux centres de commercialisation et des infrastructures permettant l’approvisionnement en énergie. Le gouverneur de province de l’époque Jacques Mbadu, qualifiait, avec certitude, ce projet comme étant l’un de plus grand projet jamais connu depuis l’époque de l’indépendance.

Aujourd’hui 8 ans plutard , le temps va lui donner raison.
En revenant sur le lieu, le projet est palpable.
La ligne électrique haute tension de lunga vassa- Moenge, mise en service depuis octobre 2019, prend en charge 4 territoires et alimentent une trentaine de cabine électrique.
« Cette ligne prend en charge une partie de la ville de Boma, une partie du territoire de Muanda et le territoire de lukula ainsi que celui de Tshela » nous confie l’ingénieur RANOS Muanda , chef de Poste. A en croire l’ingénieur, chef de poste, c’est grâce à cette ligne que les zones desservis commencent à vivre un élan d’industrialisation.

C’est le cas de l’entreprise Agro Transformation Afrique, ATA, situé à Lukula, dont les machines de transformation tournent grâce à l’énergie produite par cette ligne de haute tension.

De la filière riz …au manioc…. en passant par l’huile de palme sans oublier le maïs… ,

l’entreprise ATA , ambitionne développer cette partie du territoire nationale en se penchant dans la transformation de ces produits agricoles « Nous travaillons avec les paysans qui nous vendent leurs produits de champs, essentiellement le riz, le manioc que nous transformons en farine et en pate, le maïs et les régimes des palmiers pour la transformation de l’huile de palme et ses dérivés » explique le Directeur Général floribert Bafuanusua.

A en croire ce dernier, l’entreprise appuie les paysans en leur fournissant des semences améliorées.


Cette entreprise qui fait la fierté de la population du bas fleuve en général et de Lukula en particulier, offre pas seulement de l’emploi à la population de cette contrée mais aussi contribue efficacement à leur épanouissement. « Jadis les paysans avaient du mal à écouler leurs marchandises, certains faisaient le voyage jusqu’à Kinshasa pour vendre les produits de leurs champs, avec tout le risque d’accident et escroquerie qu’ils en courraient. Aujourd’hui, ils vendent à domicile et cash ! » s’exclame le chef d’usine, l’ingénieur Ndungu Nunionzi

Comme on peut le constater, les femmes travailleuses sont en grand nombre ici. Un motif de satisfaction pour ces bénéficiaires. Pour ces dames l’avenir de leurs enfants sont assurés car ce qu’elle gagne sert à les scolariser.

Dans cette entreprise les jeunes ont bénéficié d’une formation qui les accompagnera toute leur vie, comme c’est le cas de Marie-Jeanne Ndendo Ngoma qui est passée par une formation d’un mois pour la maitrise de l’engin de transformation de l’huile de palme.
Il faudrait noter que 99% des recrues sont des Lukula.

En temps normal, l’entreprise atteint une centaine des journaliers par jour et bien plus si elle tourne en plein régime.
Parmi les difficultés relevées par la direction générale, ce sont l’état des routes de desserte agricole.
A L’époque le projet PDPC dans sa composante 1 avait pensé à tout cela. Déjà en janvier 2018, une année avant sa clôture, le PDPC avait réhabilité 400km de piste rurale sur un linéaire de 542km pour permettre entre autre l’évacuation des produits agricoles. C’est dans ce sens que le PDPC avait produit près 90 tonnes de riz dont 19,6 tonnes de semence commerciale de riz a été mise à disposition auprès de 1878 ménages pour l’emblavure de 650 hectares en milieu paysan.
Le projet a également soutenu l’INERA dans la production de près de 2 millions de mètre linéaire de bouture de base de manioc outre l’appui apporter aux opérateurs semenciers. Le PDPC a aussi mis à la disposition de 8134 ménages, près de 4 millions de mètre linéaire de bouture de manioc.
La Rédaction