Le report du verdict du sensationnel procès de Constant Mutamba, l’ancien ministre d’État chargé de la Justice et garde-sceau, au 1er septembre 2025 fait l’objet de beaucoup de controverses. Pour les uns, la cour de cassation a reculé parce qu’elle était prise en étau entre les injonctions politiques et le devoir de dire le vrai droit, pour les autres, la plus haute instance judiciaire de la RDC a tout simplement reculé pour mieux sauter, dans la perspective de désamorcer une bombe qui s’annonçait apocalyptique, une importante frange de la rue ayant pris parti en faveur du prévenu.

Alors que le sort de l’épigone de Patrice Emery Lumumba, dixit le concerné lui-même, devrait être connu le mercredi 27 août 2025, la Cour de cassation a annoncé son report au 1er septembre, maintenant le suspense a son paroxysme.
Pour les citoyens lambdas, ce jeune patriote dynamique, qui dit être en train de subir la mêmes déboires politico-judiciaires que feu Dr Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, serait victime de sa détermination à en découdre avec les fossoyeurs de la république. De ce fait, une condamnation de ce monstre sacré serait perçue comme qui dirait : Qui veut noyer son chien l’accuse de rage, tandis que sa relaxation pourrait faire de lui le « Lula Da Silva congolais ».

Que faire ? Сomme le dirait Lénine. Une peine avec sursis pourrait être la ligne médiane pouvant atténuer la fougue de fervents supporters de l’incriminé. Mais d’aucuns pensent qu’il pourrait écoper d’une peine pédagogique, qui sera anéantie par des artifices juridiques à la « Vital Kamerhe », qui avait a écopé une vingtaine d’années d’emprisonnement pour le même genre de délit, et qui se retrouve aujourd’hui au perchoir de la chambre basse du parlement congolais. Néanmoins, lorsque le ministère public crie haro sur le baudet, l’incriminé, lui, crie au complot politique, puisque n’ayant touché aucun rond dudit montant. Toutefois, avec tout le soutien qu’il reçoit de la population lambda, Constant Mutamba semble avoir déjà remporté une bataille substantielle, celle de l’opinion publique, qui varie bien entendu entre le mensonge et la vérité.
Pour une grande majorité de la population congolaise, ce jeune justicier représente le « Zorro », venu combattre l’injustice, les inégalités sociales et les alliances obscures.

Comme l’a dit le prévenu lui-même, ces messieurs de la cour ont le choix de condamner un innocent, ou de l’acquitter, en entrant dans l’histoire par la grande porte. Surtout que cet homme d’état au pif abondant a déjà pris l’option de rester fidèle et loyal envers les institutions de la république, ainsi que vis-à-vis de son pays, qu’il veut continuer à servir avec loyauté et fidélité, quels que soient les cas de figure.
Jean-Paul ILOPI Bokanga/Directeur de Rédaction.