Mme Sylvie TSHIBASSU Zamundu du Collectif Littéraire Bookutani annonce le début du dépôt de candidature pour le Prix Emilie-Flore Faignond 2026

Culture
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. »Le Collectif Littéraire Bookutani » n’est plus à présenter à ceux qui fréquentent le milieu littéraire kinois, voire congolais, tellement il s’est imposé, en trois éditions du Prix sus-mentionné, grâce à la qualité de ses prestations, comme un des passages obligés de la promotion de la jeune littérature congolaise. La dernière édition dudit prix avait eu lieu au mois d’octobre 2024, comme d’hab, simultanément à Kinshasa et à Bruxelles.

Aussitôt que nous avions par les ouï-dires entendu parler du lancement de l’édition du PEFF 2026, nous avions pris langue avec la très dynamique Mme Sylvie TSHIBASSU Zamundu, pour avoir des informations idoines à ce sujet. Ainsi, une rencontre conviviale entre Média Actualité et la personnalité culturelle sollicitée avait récemment eu lieu, autour d’un en-cas et d’un verre de bière ou de limonade, selon le cas, au restaurant Jecolia, chez Mme Carole Mpiana, sis avenue sergent Moke n°4, Q. Socimat-Gombe, en diagonale de Silikin Village, presqu’en face de Boukin, pour parler de cet événement littéraire à venir.

En fait, l’endroit choisi était celui où s’était tenue la dernière remise du Prix Emilie-Flore Faignond à Kinshasa au mois d’octobre 2024. Mais trêve de Bavardages ! Laissons la place aux précisions données à cet effet par cette grande égérie de la littérature congolaise.

Média Actualité : Qui êtes-vous, Mme Sylvie Tshibassu Zamundu?

STZ : Je suis écrivaine, quoique je n’ai encore rien publié, éducatrice et amoureuse de la littérature, surtout de l’écriture. Professeure de français et de littérature, avec une longue carrière d’enseignante dans les écoles internationales, je me situe comme une afro-panafricaniste patentée. Ainsi se justifie mon parti pris pour la littérature africaine, parce qu’elle me permet d’abord de mieux me connaître, et ensuite, de bien appréhender les multiples facettes du continent noir, à travers les prouesses de ses littérateurs.

Média Actualité : Quel est votre regard sur la littérature congolaise et africaine ?

STZ : Quand je suis rentrée au Congo en 2016, pour écrire mon mémoire de troisième cycle, je voulais lire des livres d’auteurs congolais mais je ne savais même pas où les trouver. De même, lorsque je donnais cours de littérature française à l’école américaine TASOK, j’avais voulu introduire le plus d’ouvrages possibles d’auteurs africains, mais surtout congolais, dans le programme du Baccalauréat international de cette grande institution d’enseignement privé, mais peine perdue !
Au finish, j’avais tout simplement réussi à faire entrer dans ledit programme des auteurs africains, mais malheureusement, pas ceux de mon pays, faute de les connaître.

Média Actualité : Comment avez-vous donc fait pour compenser ce vide ?

Je me rendrai plus tard compte qu’il y avait eu ici au pays des virtuoses de l’écriture comme Mudimbe, Mayengo, Betty Mweya, Eugénie Mpongo, Faïk Njuji, les deux Elebe, Kadima Njuji Mukala, Zamenga Batukezanga, Masegabio, et tant d’autres, dont les œuvres étaient malheureusement introuvables sur la place publique. On a comme ça l’impression qu’en dépit de leurs positionnements socio-économiques, culturels et politiques admirables, pour ne pas dire enviables, tous ces écrivains de la génération post précurseurs semblent avoir relégué la littérature à la portion congrue. En effet, on entend souvent parler de leurs merveilleuses prestations littéraires mais on ne trouve nulle part leurs publications !

De fil en aiguille, en fréquentant le milieu culturel consulaire, notamment le Centre Wallonie Bruxelles, la Halle de la Gombe, l’Institut Goethe, ou le Centre Culturel Américain, j’avais fini par découvrir une jeunesse avide de littérature, regroupée au sein des mouvements littéraires comme AJECO, AECO, Les Plumes Conscientes, Les Révoltés de la plume, le Cercle Culturel Miezi, etc, qui semblait être en quête d’un affranchissement.

C’est par elle que j’ai eu la chance de rencontrer le professeur Masegabio, plus ou moins deux mois avant sa mort. Même lui, qui était une icône vivante parmi ses pairs, il était absolument difficile de se procurer ses œuvres, sans être un initié. J’ai par exemple tout fait pour me procurer son anthologie titrée « Le Zaïre écrit » mais c’est réellement un parcours de combattant. Cela avait fini par renforcer la conviction qui me poussait à croire que ces illustres hommes de lettres congolais de l’époque de gloire n’avaient pas, en dépit de leurs moyens, fait de grands efforts pour rendre leurs œuvres accessibles au commun des mortels.

Lorsque je l’avais enfin rencontré le Grand Philippe Masegabio Nzanzu, et lui avais par exemple posé la question de savoir s’il pouvait un jour écrire dans une de nos langues nationales, après un petit moment de gêne, ou d’hésitation, il me répondra qu’il n’en avait pas les réflexes voulus. Il avait cependant été question de nous revoir autour d’un verre de limonade et d’un plat d’escargots, parce que moi, j’aime discuter avec des amis autour d’un repas, pour examiner la plausibilité de traduction de ses œuvres dans une ou deux de nos langues. Hélas ! il était parti ad patres.

(Pour la gouverne de nos lecteurs, le professeur Philippe Masegabio Nzanzu avait à plusieurs reprises été nommé ministre sous le régime de Mobutu. D’ailleurs, on met un accent particulier sur le fait qu’il avait été le dernier héraut du Mobutisme, à travers sa prestation comme porte-parole du gouvernement Likulia, celui ayant assuré les affaires courantes avant la chute du Président Fondateur du MPR Parti-Etat et l’entrée de l’AFDL. Pendant la transition ayant suivi l’assassinat de Mzee Laurent Kabila en 2001, la même qui a précédé l’instauration du régime démocratique en RDC, ce grand poète de la tribu Ngombe du « Grand Equateur » avait été nommé Sénateur, en représentation de son terroir à la chambre haute du parlement congolais.

A l’époque, il avait affirmé son identité ethnique en créant l’association « Iso Ngombe », qui avait son siège à l’Espace Culturel portant le même nom, aux environs de la 4eme rue Limete, sur le petit boulevard Lumumba, côté Limete Industriel. Ce licencié en philologie romane de l’université Lovanuim, qui donnait cours à l’Université Pédagogique Nationale, a défendu, seulement quelques années avant sa mort, sa thèse de doctorat sur l’oeuvre de Tchikaya U Tam’si, à l’Université de Kinshasa, sous l’égide de son ami et frère de plume le professeur, critique littéraire et écrivain Dieudonné Mukala Kadima Njuji, un congolais du Congo-Brazzaville, mais originaire de l’ex Congo-Kinshasa, aujourd’hui RD Congo.

Premier président de l’Union des Écrivains Zaïrois (congolais), feu professeur Philippe Masegabio Nzanzu est l’auteur de la célèbre anthologie titrée « Le Zaire écrit », qui est un de grands bienfaits qu’il a faits à la mémoire littéraire congolaise, parce qu’ayant répertorié avec sagacité les actions remarquables des précurseurs, ainsi que celles des écrivains de la génération 70. D’après son compère Ngandu Nkashama, outre cette célèbre anthologie, le sus-nommé avait également donné une grande promotion à la littérature congolaise à travers sa revue « Domi ».

Toutefois, outre l’anthologie citée ci-dessus, ses œuvres littéraires les plus connues sont : – « Somme Première », recueil de poèmes publié par ONRD, lettres congolaises, en 1967. Cet opus poétique avait obtenu le prix Sébastien Ngonso » en 1968; – « La Cendre demeure », ouvrage publié aux éditions Lokole, en 1973; – « Fais-moi passer le lac des caïmans », recueil de poèmes publié en 2006; – « Le jour de l’Éternel, chants et méditations », essai d’obédience spirituelle publié chez Harmattan, en 2009; – « Tchikaya U Tam’si, une poétique de la dérision », publié en 2017, toujours chez Harmattan. Cet ouvrage est vraisemblablement le fruit de sa thèse de doctorat, et aussi son chant de cygne.)

Média Actualité : Est-ce que c’est cela qui a été le déclic vous ayant amené à vous engager à fond dans Bookutani ?

STZ : Un peu Oui ! Puisque deux années après mon arrivée en RDC, j’avais finalement eu la chance de me joindre à d’autres passionnés de la littérature, installés pour la plupart d’entre eux au Royaume de Belgique, pour fonder ensemble le Collectif Littéraire Bookutani, dans la Diaspora et en RDC, que je représente ici à Kinshasa; et c’est là que j’ai commencé à découvrir un échantillon plus large des auteurs congolais, jeunes et moins jeunes, et même plus âgés.

Média Actualité : Il semble que Bookutani, c’est une affaire exclusive de seules femmes, des Amazones, comme on vous appelle ?

STZ : En fait, cette affaire de n’avoir que des cofondatrices dans cette structure littéraire n’a pas été planifiée ! Car, au départ, on avait avec nous M. José Mabita Montigiya, qui est en fait le fondateur de notre collectif littéraire. Elle s’est régulée d’elle-même ! Car après la mise en route de cette structure, José Mabita s’était frayé son chemin autrement. Il n’y a pas longtemps, je l’ai entendu animer avec un vrai bonheur une émission littéraire dans une radio.

Média Actualité : Ne faisait-il pas des panégyriques au roman titré « Le crépuscule des absolus » que son frère Tiguy Elebe Montigiya vient de publier ?

STZ : Mais non ! Ça n’a pas été le cas, même s’il finira, j’en suis certaine, par en parler un jour; et il n’est pas le seul dans cette perspective-là; car moi-même, je brûle d’envie de lire ce livre de Tiguy, qui est une plume absolument éthérée ! J’ai eu à dévorer son premier livre : Le cancer de Carine, avec avidité. Ainsi avais-je eu à admirer à sa juste ampleur la qualité de son écriture, à travers cette histoire tout de même pathétique. il y a aussi Mme Yolande Elebe, l’actuelle ministre de la Culture, qui s’exprime avec un grand panache, à travers sa prestation poétique. J’ai eu à découvrir récemment la géniale écriture de Tony Elebe, sans oublier celle de Nick, le premier des Elebe que j’ai eu à découvrir. En tout cas, comme vous l’avez si bien dit, comme je l’ai lu quelque part, les Elebe sont moulus, de père en fils, pourquoi pas de père en fille, dans l’ADN de la littérature.

Média Actualité : Quid alors du lancement du début du prix Émilie-Flore Faignond 2026 ?

STZ : On a eu en effet un vrai plaisir à lancer depuis le mois de juillet de cette année la réception des candidatures pour la prochaine édition du PEFF. Les conditions pour qu’une candidature soit reçue sont les suivantes :

  • il doit s’agir d’un livre écrit par un congolais du terroir ou de la diaspora;
  • notre collectif littéraire ayant jeté son dévolu sur la promotion de la jeune littérature congolaise, les candidats doivent être âgés de 18 à 35 ans révolus.

Il est vrai que cela semble très restrictif, mais le Collectif Littéraire Bookutani a choisi ses combats. Le crépuscule des absolus aurait pu compétir si son auteur était âgé de 35 ans ou plus au dépôt de la candidature. On n’ignore pas qu’il y a de belles plumes congolaises de plus de 35 ans, et on prend de plus en plus conscience du besoin de les promouvoir. C’est pourquoi on a notamment organisé la présentation du fabuleux roman de Blaise Ndala, titré « Dans le ventre du Congo », ici au pays !

Mais en ce qui concerne le prix Emilie-Flore Faignond, notre souci est, en plus de la visibilité, de donner l’opportunité aux jeunes écrivains de mettre leurs écrits à la disposition du grand nombre ! Outre le trophée et le certificat de reconnaissance de leurs mérites, les lauréats reçoivent un cachet, notamment un chèque de 1000 $ US offert par la marraine Émilie-Flore Faignond au premier gagnant.

Média Actualité : Pouvez-vous nous dire un petit mot sur la marraine de ce prix ?

STZ : Emilie-Flore Faignond est une merveilleuse écrivaine issue de deux rives du Fleuve Congo, et de leurs anciennes métropoles : la France et la Belgique. En termes clairs, c’est une Congolo-Congolo- Franco-Belge, qui s’exprime d’une manière formidable à travers des ouvrages que j’ai presque tout gobés. Ses écrits, sous forme de roman, de conte et d’essai décrivent d’une manière fantastique les peines et les joies que cette auteure a connues dans sa vie ici-bas. J’ai particulièrement beaucoup aimé un livre pour enfants qui porte sa signature.

Média Actualité : Comment une personne intéressée par cette perspective peut postuler ?

STZ : Tout postulant peut aller sur notre page Facebook ou Instagram pour s’enregistrer ; il va alors remplir un formulaire qui va nous fournir les informations utiles pouvant nous permettre de faire une évaluation adéquate de sa personnalité en tant qu’écrivain, et si à partir de ce jugement, sa candidature est admise, il peut alors nous envoyer cinq copies de son ouvrage déjà publié.

Notre évaluation de la publication en question va tenir compte de la qualité de la forme, de la présentation, du fond, du nombre de pages, etc. Toutefois, le livre doit nécessairement s’aligner sur le genre narratif et argumentatif, et être écrit en langue française ou traduit en cette langue, qui est celle officielle de la RDC. Ces deux genres littéraires privilégiés par le Collectif Littéraire Bokutani ont une petite proximité avec ceux fréquemment utilisés par la marraine du prix. En plus, on pense qu’on n’a pas encore assez d’atouts pour porter un jugement efficient sur les œuvres des genres poétique, théâtral ou épistolaire.

Média Actualité : Comment se gère ledit jury ?

STZ : Il y a Le Collectif Littéraire Bookutani, où nous sommes tous agglutinés, comme amoureux de la lecture et de l’écriture, qui chapeaute l’ensemble de cette démarche. Néanmoins, c’est le Comité de Lecture pour le Prix Emilie-Flore Faignond qui s’occupe de la sélection et de la désignation des gagnants. Vous trouvez là-dedans des membres qui vivent ici et ailleurs comme Élodie Ngalaka, le cheftaine, Sylvy TSHIBASSU Zamundu, la gestionnaire de la structure ici à Kinshasa, Chako Amena, Martine Bourgeois, Betty Mwe’ya, la matriarche et doyenne de la littérature congolaise, Jean-Paul Brigode ILOPI Bokanga, etc.

Cependant, nous profitons de cette opportunité pour demander à toutes les personnes-ressources désireuses de se joindre à nous pour accomplir cette tâche fastidieuse mais ô combien exaltante de se manifester. L’union fait la force, dit-on. En tous les cas, à Bookutani, nous pensons que si toutes les énergies positives se mettent ensemble, elles pourront inéluctablement concourir à la manifestation de la vérité, pour la désignation de 3 lauréats qui seront au podium du prochain PEFF, voire du « coup de cœur ».

Média Actualité : Est-ce que cette noble entreprise qui ambitionne de booster la jeune littérature congolaise, bénéficie-t-elle de la bienveillance des partenaires publics ou privés ?

STZ : Il est vrai que nous travaillons avec des moyens étriqués, qui proviennent généralement des membres co-fondatrices et des partenaires providentiels. L’actuelle maman ministre par exemple était avec nous au début, notamment à la première édition. Lorsque nous avions organisé la journée de la femme, elle devrait aussi être là, mais étant devenue à l’époque ministre provinciale, il s’était posé un problème de temps pour elle, quoiqu’elle soit toujours restée attentive à nos sollicitations. A la deuxième édition du PEFF, c’était elle qui avait trouvé pour nous la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville de Kinshasa et tant d’autres privilèges attachés à l’occupation de cet endroit.

Maintenant qu’elle est au niveau du gouvernement national, les choses deviennent un peu plus compliquées. C’est vrai qu’on aimerait bien la voir, ou l’avoir le plus souvent possible, mais combien de gens désirent aussi la même chose au même moment que nous ? Pour le dernier PEFF, elle était supposée être là, pour présenter la marraine au public, mais le devoir l’avait appelée en Côte d’Ivoire. Avec ses nouvelles fonctions, elle n’a sûrement plus les mêmes libertés de mouvement qu’avant ! Personnellement, j’ai eu la chance de pouvoir une fois la rencontrer, et j’ai senti qu’elle a toujours laissé les portes ouvertes pour n’importe quel partenariat avec Bookutani, bien entendu dans la mesure de ses moyens ! C’est à nous de savoir avancer vers elle !

Mais il n’y a pas que la maman ministre dans cette osmose ! Un gars comme Tiguy Elebe est capable d’offrir un soutien tous azimuts pour la réussite d’un événement littéraire. Il en est de même de Richard Ali, que nous avions d’ailleurs nommé Ambassadeur de la littérature Congolaise. Lorsqu’on a de son côté un entrepreneur culturel comme Christian Gombo, et par ricochet Me Bia, alias Biatitudes, on peut compter sur eux sur tous les aspects que requiert la réalisation d’une activité. En tout cas, tous les sociétaires du Cercle Culturel Miezi font un grand boulot pour la production et la promotion de la littérature congolaise. Ainsi méritent-ils une attention particulière. Tandis qu’un membre comme Jean-Paul Brigode ILOPI Bokanga, qui a rejoint la caravane il y a seulement une année et demie ou deux, devient de plus en plus incontournable, dans la mesure où il offre dans une totale résilience des services qui dénotent sa volonté d’assumer la littérature comme une fonction sociale, économique, culturelle et politique avérée, nonobstant les divers écueils qui se dressent sur le chemin de cette activité de l’esprit, que ce soit au niveau de ses faiseurs, pourquoi pas de ses promoteurs, ou tout simplement de tous ceux qui aiment les belles-lettres !

Média Actualité : Votre mot de la fin ?

STZ : Vous voulez dire le dernier mot pour cet entretien ? Car, tant que le Seigneur me donnera le souffle de vie, j’aurais toujours la latitude de placer un mot en faveur de la littérature, via bien entendu Bookutani. Pour le moment, rendez-vous est pris pour la proclamation des résultats du Prix Émilie-Flore Faignond, qui interviendra au mois d’octobre 2026. Et pour ce, le Collectif Littéraire Bookutani, avec ses membres actifs, ses sympathisants, ses partenaires, ses supporters, ainsi que les amoureux des belles-lettres, est mobilisé pour mener cette péniche à bon port !

Propos recueillis par Jean-Paul ILOPI Bokanga/Directeur de Rédaction.

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