Bandundu-Ville : Les à-côtés des épreuves des examens d’état 2025 !

EDUCATION
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Le lundi 02 juin 2025 a vu le début de la première phase des examens d’état édition 2024-2025, avec les épreuves de dissertation, dans l’ensemble de la RD Congo. Lesdites épreuves s’étaient étalées sur quatre jours, avec le français oral le deuxième jour, le jury pratique le troisième jour, tandis qu’au quatrième et dernier jour, les examinés avaient eu affaire aux cours d’option.

Comme partout ailleurs, du 2 au 5 juin donc, tôt le matin, la ville de Bandundu se voyait envahie par des prétendants et prétendantes au titre de en uniforme bleu-blanc.

Si on s’en tient au communiqué final des autorités scolaires, cette première phase de l’édition en cours des exetat s’était déroulée dans des conditions appréciables. Des impétrants interrogés à ce sujet avaient également affiché la même mine rassurante.

Cependant, au-delà de la sérénité des postulants, beaucoup de leurs parents ont été perturbés par les caprices de leurs rejetons. En effet, en plus des frais de participation, qui ont coûté 85.000 FC, les frais parascolaires leur ont coûté les yeux de la tête. D’après une enseignante nommée Sakala Ruth Omongo, les élèves finalistes ont fait montre des exigences parfois rocambolesques, notamment celles de se chausser ce jour-là avec des ketchs noirs blancs Adidas Campus, qui revient localement à 30 $ US, l’équivalent de plus ou moins 100.000 FC. En plus, les parents devraient assurer le renouvellement de l’uniforme, avec chemise cintrée et pantalon taille basse pour les garçons, et la visite chez le coiffeur du coin pour se donner un look à la Fally Ipupa, tandis que pour les filles, en plus des uniformes fashion, il fallait des tresses avec des mèches multicolores. Avec la loi de l’offre et de la demande, tous les biens visés par les élèves finalistes avaient pris de l’ascenseur, provoquant un vif désarroi chez les parents démunis.

M. Landry Baka, tuteur de deux élèves finalistes, nous a révélé que la participation de son frère et de sa sœur à cette étape des examens d’état lui a coûté au bas mot 200.000 FC par enfant, frais officiels et parascolaires compris, sans compter ceux relatifs aux différentes lubies des examinés.

Ainsi, les parents qui n’étaient pas capables de faire face à ces exigences exorbitantes avaient failli jeter l’éponge, n’eut été la vigilance du préfet d’une école ayant pignon sur rue à Bandundu-ville, qui avait demandé à tous les candidats aux examens d’état de son école de se présenter aux épreuves en babouches « La gomme », avec des uniformes non neufs, ainsi qu’une tête rasée pour les garçons et une coiffure ordinaire pour les filles. Cette décision salutaire pour les parents démunis aurait été entérinée par le « Proved », voire répercutée sur l’ensemble des élèves finalistes de Bandundu-ville.

A voir le degré de concupiscence qui s’était manifesté dans les besoins factices des candidats finalistes du chef-lieu de la province du Kwilu, il faut dire qu’il était grand temps que des esprits éclairés puissent montrer aux enfants que lesdites épreuves étaient un moment de la manifestation de l’intelligence, et non de la fanfaronnade. Bravo donc aux encadreurs de la ville de Bandundu, qui ont pris des mesures aussi bien salvatrices que salutaires, pour étouffer dans l’œuf les velléités de l’exhibitionnisme, voire de l’exubérance, qu’affichent les élèves finalistes des examens d’état.

Jean-Paul ILOPI Bokanga/Directeur de rédaction.

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